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La mode vestimentaire, désigne la manière de se vêtir, conformément au goût d'une époque dans une région donnée. C'est un phénomène impliquant le collectif via la société, le regard qu'elle renvoie, les codes qu'elle impose et le goût individuel.

La mode concerne non seulement le vêtement mais aussi les accessoires, le maquillage, le parfum et même les modifications corporelles. Les facteurs déterminant la mode sont parfois une recherche esthétique (notamment pour les grands créateurs). Néanmoins, la mode est aussi déterminée par d'autres facteurs, pour ceux qui la suivent : un moyen d'affirmer son rang social, son groupe social, son pouvoir d'achat et sa personnalité ; ou bien pour les créateurs qui imitent, un moyen commode de gagner de l'argent et du succès.

L'une de ses caractéristiques vient de son changement incessant, incitant par là-même à renouveler le vêtement avant que celui-ci ne soit usé ou inadapté.

HISTORIQUE

La notion de mode dépasse la nécessité de se vêtir et le phénomène de la mode a longtemps été le privilège de l'aristocratie à la Cour et des classes aisées imitant les modes de la Cour avant de se populariser et de devenir un phénomène de masse. Ainsi le terme apparaît en 1482 et désigne les changements dans les détails du vêtement réservé à l'élite et l'expression « la nouvelle mode » devient dès 1549 « être à la mode ».[

Au XVIe siècle, apparaissent les premiers journaux de mode et les « poupées de France », des figurines habillées qui s'échangent entre les dames pour faire connaître la mode.

Au début du XIXe siècle, apparaissent les premiers magasins de vêtements à prix réduit.

On peut commencer à parler d'histoire de la mode et l'analyser à partir du XIXe siècle avec le créateur Charles Frédéric Worth qui eut le premier l'idée, vers 1858, de faire défiler ses modèles sur de vraies femmes (alors appelées sosies) dans des salons où les clientes venaient choisir.

Auparavant, on peut parler de modes portées à la Cour et de costumes régionaux, mais ceci appartient à l'Histoire du costume et se compte en siècles alors que la mode s'évalue en décennies. L'homme, cependant, dès la préhistoire, a aimé s'orner. Et si le vêtement fait son apparition pour se garantir des intempéries dans les climats froids, les populations des climats tempérés ou chauds ont toujours aimé s'orner de pagnes végétaux, plumes et breloques de toutes sortes; il n'entrait pas là de raison purement fonctionnelle, le narcissisme et la séduction avaient déjà leur part.

Le vêtement, lui, est apparu pour des raisons fonctionnelles : se protéger des intempéries et protéger son corps du regard des autres. Puis, au fur et à mesure, il a été étoffé, décoré, et accompagné d'accessoires. On va commencer à porter des bijoux, à se maquiller et à se parfumer ; c'est à ce moment qu'on ne parle plus seulement de vêtement, qui a d'abord un but fonctionnel, mais de mode, qui a des fins plus séductrices.

L'essor de la mode est lié à plusieurs facteurs dont la production en série, la naissance d'une couche moyenne habitant les villes et sa diffusion dans la presse.

La mode est associée à un ensemble de phénomènes créatifs, médiatiques, industriels et commerciaux, ce qui en fait un élément complexe de la société. Elle peut être considérée comme un réflexe social et culturel. En effet, avec le développement des moyens de communications et de transports, pratiquement toutes les créations dans le domaine de l'habillement sont accessibles à la majorité des gens, tous groupes confondus.

La mode peut être vue sous un angle strictement d'expression artistique ou artisanale, et aussi comme outil économique de développement, par exemple à travers ses filières textile et fabrication, souvent peu ou mal évoquées.

Depuis le milieu du XXe siècle, la mode s'est petit à petit construit une image de phénomène de société incontournable. Les couturiers, tel Paul Poiret au début du siècle évoqué, puis Madeleine Vionnet, Cristobal Balenciaga, Christian Dior,Yves Saint Laurent, Hubert de Givenchy, Pierre Cardin et Gabrielle Chanel ou André Courrèges,Nina Ricci et, plus récemment, Thierry Mugler, Giorgio Armani, Gianni Versace, Christian Lacroix, Helmut Lang ou Miuccia Prada, Antoine Chaulieu et Tom Ford sont devenus des personnages publics. Ils sont devenus des créateurs de tendances pour les grands noms de la distribution internationale. Leur rôle est ainsi devenu plus proche du public consommateur ordinaire. Le paradoxe restant que leur notoriété grandissante les classe parmi les célébrités, people ou stars des magazines, soit du secteur, soit encore des médias, tels que la télévision ou le cinéma.


LA MODE DE NOS JOURS

Dans les pays tempérés, la mode est renouvelée selon un système de saisons couvrant une période de six mois : Automne/Hiver et Printemps/Été. Avant que les collections n'arrivent dans les boutiques, un gros travail d'équipe est fourni. Les collections sont conçues six à huit mois à l'avance.

La première étape consiste à chercher des indices, à flairer la mode de demain. Avec ce regroupement d'informations, un carnet de tendance est monté, plus communément appelé par son nom anglais trend book.

Pour cette chasse aux idées, il existe plusieurs terrains incontournables. Il y a d'abord les salons de mode tels que « Première Vision » à Paris, « Pitti Uomo » et « Pitti Immagine » à Florence et à Milan où il y a un nombre incroyable de salons. Il y a aussi les défilés de mode. Mais le moyen le plus accessible est le « lèche vitrine » et regarder les gens dans les rues. Pour cela, les détails intéressants de vêtements des passants peuvent être photographiés, ou même des fashion buyers vont acheter des vêtements et accessoires dans diverses boutiques.

Ensuite, un compte rendu des différents éléments trouvés est établi, et les regroupements d'idées se mettent en place : les thèmes. Chacun de ces thèmes comprend différentes matières, différentes formes de vêtements et des détails particuliers.

Ainsi, chaque page d'un carnet de tendances sera munie d'un échantillon textile, de dessins techniques détaillés, d'une illustration de mode (figurine) et, éventuellement, de photos références. Ils seront exposés dans les salons de mode des saisons suivantes ou vendus directement à des marques. Ces trend books peuvent anticiper la mode sur deux à trois saisons, c’est-à-dire qu'en automne/hiver 2005, les trend books printemps/été 2006 sont présentés, ceux d'automne/hiver 2006/2007 sont en cours de finition et les recherches pour printemps/été 2007 ont commencé.

Un trend book est un regroupement d'idées, aucune collection n'y est créée. Le styliste l'utilise pour créer sa propre collection en ne s'inspirant que des éléments qui l'intéressent.


Création

Une fois que les idées et thèmes ont été choisis, les stylistes vont créer leurs collections avec une saison d'avance, voire deux. Il faut sélectionner les idées et tissus définitifs, prévoir les imprimés ou broderies, et les petits accessoires (attaches, boutons, clips, etc.). Ils vont ensuite monter une collection qui comprend comme dans le trend books plusieurs groupes différents. Par exemple, pour un thème sur la magie, une dizaine de pièces (vêtements) sera réalisée avec pour idée la sorcellerie, une autre partie sur les fées, une autre sur les baguettes magiques, etc. Dans une collection, selon l'ampleur de la marque, il peut y avoir deux à six groupes.

Les stylistes s'assurent que la collection est équilibrée (les différents éléments sont coordonnés et il y a un peu plus de hauts que de bas).

Chaque modèle est représenté par un dessin technique indiquant clairement tous les détails, avec une vue de face et de dos, voire de côté quand il a des éléments à préciser.

Une fois ce travail terminé, la présentation sera faite sous forme de dessins techniques accompagnés pour chacun d'un échantillon textile ou de la référence du tissu choisi. Chaque groupe est illustré pour véhiculer l'état d'esprit.

Le modéliste prend à son compte les dessins techniques afin de réaliser un patronnage du vêtement. À cette étape se produisent de fréquents allers-retours entre le modéliste et le styliste afin d'ajuster le souhait aux contraintes de la réalité.

Enfin, le modéliste monte les prototypes qui permettent de voir si les modèles ont le rendu voulu. Il est alors encore possible de les améliorer. La partie création est terminée une fois que les dernières modifications sont faites.

De la confection à la commercialisation

Une fois que le patron de chaque prototype a été réalisé par le modéliste, une phase d'industrialisation intervient. Il s'agit le plus souvent du travail du patronnier et du gradeur.

Le patronnier est chargé, à partir du patron comportant les pièces principales du vêtement, de créer l'ensemble des pièces techniques annexes telles que les doublures, certains thermocollants, ainsi que les gabarits de montage.

Le gradeur est chargé de dériver du modèle réalisé dans une taille de référence, la taille de base, un modèle décrit dans toutes les tailles à produire.

Une fois que le patron de chaque modèle a été industrialisé, le vêtement est produit en plus ou moins grande quantité selon la distribution prévue. C'est la « confection de vêtement ». Les vêtements sont ensuite emballés et expédiés dans les différents points de vente.

Certains modèles peuvent avoir été créés spécialement pour un défilé de mode afin de mettre en avant la collection de la marque en question, dans une collection environ 20% des modèles ne seront jamais commercialisés.

Pollution

La plupart des produits textiles sont fabriqués dans le Tiers-Monde, et particulièrement en Asie. Certains matériaux utilisés sont parmi les plus polluants du monde. La culture du coton, par exemple, utilise 28% des pesticides mondiaux, alors qu’il ne représente pas plus de 2,5% des terres cultivées.

Travail des enfants 

Les industries textiles du Tiers-Monde font largement appel au travail des enfants[2]. Selon le Bureau international du travail, un enfant sur six travaille à travers le monde. Les enfants qui travaillent dans les usines de textile sont exposés aux produits chimiques. Dans l'industrie du tapis ou du tissage, les enfants sont entassés dans des lieux sombres et pollués de poussières de laine. Ils abîment leurs yeux et leurs poumons. Les enfants chiffonniers sont souvent atteints de maladie de peau.

Solutions

La mode a une responsabilité dans les principaux enjeux sociaux et environnementaux. En Europe, des créateurs ont pris conscience de ces enjeux et proposent des créations plus respectueuses de l'homme et de l'environnement. Ainsi, par exemple : Misericordia, les baskets Veja, Ideo. Le boycott des produits fabriqués par les enfants pourrait être utilisé comme outil de pression pour encourager un pays à signer des traités contre le travail des enfants dans les usines de textile.


LE METIER DE STYLISTE

Le travail du styliste 

Il travaille en équipe, avec un modéliste et des confectionneurs. Il dessine toujours sa collection une année en avance, car il faut du temps pour la créer. Pour ses créations, il peut s’inspirer de tableaux, de photographies, de cultures, de bâtiments. Il fait d'abord un choix de tissus. Pour avoir des idées de tissus, il peut par exemple aller au salon français Première Vision (salon regroupant 90 % des fabricants de tissus). Puis, ses tissus choisis, il dessine ses vêtements et après plusieurs essais, il peut terminer son dessin. Ses dessins passeront ensuite entre les mains d'un modéliste (qui les transformera en 3D, et fera un patron, des essayages) puis entre celles de confectionneurs ou de machines.

Conditions de travail du styliste 

Cette profession s'exerce généralement à domicile ou chez l'employeur (entreprise de confection, de prêt-à-porter, bureau de design, bureau d'études, entreprise industrielle, etc.). Les visites aux unités de production entraînent de fréquents déplacements. Les horaires de travail sont souvent irréguliers et conditionnés par les délais de livraison ou par les dates de manifestations commerciales (défilés, salons, etc.). L'activité implique une collaboration avec les clients et les spécialistes d'autres secteurs (ergonomes, sociologues, informaticiens, designers, modélistes, spécialistes mercatique (marketing), ingénieurs, etc.). Le recours aux techniques d’assistance informatique (DAO) est en plein essor.

Formation

Il n'existe pas de conditions strictement définies pour accéder à cette fonction. De nombreuses écoles d’arts possèdent une section design. Il existe aussi une formation spécifique à la confection textile, à la création mode, couture et à la fabrication de costumes de spectacles. Dans la plupart des cas, l’apprentissage seul ne garantit pas l’accès direct à un poste à responsabilités, une période intermédiaire d'assistant est généralement nécessaire.
Il faut savoir cependant que des diplômes sont délivrés par des écoles de mode. Le diplôme reconnu par l'état est le BTS desgn de mode. Mais pour beaucoup d'étudiant il est plus intéressant de faire un certificat d'école.
Quelques écoles de mode :

    - IBSM (Institut Bordelais de Stylisme et Modélisme) à Bordeaux
    - ESMOD à Paris Bordeaux, Lyon...
    - Lisaa à Paris
    - Ecole supérieure des arts appliqués Duperré à Paris


LE METIER DE MODELISTE

Un modèliste (dont le métier est le modèlisme) est chargé de créer le patronage d'un vêtement (les formes des différentes pièces du vêtement) de façon à matérialiser un croquis de style ou un dessin technique, généralement fait par le styliste.

On parle aussi de patronier mais en France le terme patronier est plutôt orienté vers l'industrialisation, tandis que le modéliste est plutôt orienté vers le prototypage.

Le travail du modeliste

Plusieurs techniques permettent de passer du dessin à la mise en volume :

    - Le moulage qui consiste en une mise en volume de la toile sur mannequin, c'est la technique des couturières ;
    - Le tracé plat qui consiste à confronter des données théoriques sur le corps humain et la connaissance des mensurations standards ;
    - La méthode de transformation qui consiste à utiliser et transformer un patronage pré-existant et proche dans ses formes et volumes.

Le plus souvent le patronage est réalisé et modifié à l'aide d'un logiciel de CAO.

Le modéliste reçoit, étudie, analyse le modèle du styliste, sous forme d'un croquis complété d'annotations techniques.

Suivant la caractéristique des vêtements, le modéliste peut choisir entre trois méthodes allant du procédé manuel, appelé toilisme ou moulage, jusqu'au travail sur ordinateur.

Le toilisme ou moulage se pratique avec un mannequin sur lequel est appliquée une toile que le modéliste ajuste en la coupant, en plaçant des épingles de façon à draper (disposer en plis harmonieux) le tissu. Il précise l'emplacement des découpes, des pinces, règle l'aplomb du vêtement, marque tous les repères.

Après une première critique des responsables de l'exécution, il remet la toile à plat et réalise un patron de papier sur lequel il porte toutes les indications nécessaires au montage : repères de couture, coupe de l'encolure, des emmanchures, emplacement des poches, boutonnages, parements, fronces, ouvertures...

La construction à plat, seconde méthode, diffère beaucoup de la précédente car elle ne procède pas par l'étude réelle des volumes (3D = 3 dimensions).
C'est une technique de traçage sur papier ou calque des volumes développés à plat (2D = 2 dimensions) selon les principes couramment utilisés dans le dessin industriel. Cette pratique est très complémentaire de la première.

Formation

Le métier de modéliste nécessite une excellente connaissance du travail du textile. Vous devrez parler couramment anglais, voire italien, être manuelle et avoir des notions de couture. Il vous faudra, avant de postuler pour un poste en tant que modéliste, disposer d’un CAP, au minimum, en modélisme. Les plus pointues disposeront d’un master en design textile. Le métier de modéliste consiste à créer des vêtements et accessoires. Vous ferez cela sur patron ou sur mannequin. Vous travaillerez en équipe dans des ateliers. Vous serez donc habile de vos mains, aurez un excellent contact avec toutes les matières textiles, serez créative, dotée d’une bonne imagination, prendrez des initiatives et devrez être particulièrement minutieuse dans votre activité professionnelle. Le métier de modéliste est un métier tant féminin que masculin. Cette activité professionnelle demande beaucoup d’application et de minutie. Ce métier correspond parfaitement aux femmes créatives, actives, minutieuse et manuelles. Les postes de modélistes ne sont, actuellement, pas rares.




Source Wikipedia®


Mercerie