Un textile est le nom donné à toute étoffe ou matériau réalisé à partir de fibres ou de filaments (naturels, chimiques, minéraux) ou de matériaux textiles. Parmi les textiles, on trouve les mats de fibres (les pansements, les filtres, le feutre) des mèches (pansements) des fils (à
coudre, à
tricoter, à tisser), les
tricots (rectiligne, circulaire, fullyfashioned) les
tissus (traditionnel, Jacquard, multiple, double face, multi axial, 2D et demi, 3D), et bien d'autres.
On distingue deux grandes classes de textiles auxquelles s'ajoutent plusieurs sous classes possibles :
- textiles traditionnels : textiles pour lesquels on porte l'attention sur l'apparence et le confort. Il s'agit surtout du domaine de la mode, souvent du vêtement, mais aussi de l'ameublement (draps, tentures, rideaux, nappes, serviettes, tapisseries) ;
- textiles techniques : sont classés dans cette catégorie tous textiles pour lesquels importent les caractéristiques mécaniques, chimiques, physico-chimiques et ayant une application technique : géotextile, textile médical, matériaux composites à renfort textile.
FIBRES Les fibres textiles sont classées en quatre grandes catégories :
- les fibres naturelles (existant à l'état naturel) ; elles furent les premières à être utilisées pour la confection de vêtements.
- les fibres chimiques :
les fibres artificielles (fabriquées à partir de matières premières naturelles) ;
les fibres synthétiques (obtenues par réactions chimiques).
- Les fibres minérales (silicate mixte de carbone et de magnésium) permettent la confection de
tissus ignifugés utilisés dès l'Antiquité.
HISTORIQUE L'art du filage s'est développé dès la sédentarisation des peuplades préhistoriques.
Le mouton fut d'abord domestiqué en Mésopotamie où sa
laine facile à travailler était filée et tissée avec des techniques déjà utilisées en vannerie, la
laine tissée étant plus chaude que les fourrures.
Le filage à la quenouille et au fuseau pour le lin et la
laine se développe jusqu'à l'apparition du rouet au début du XIVe siècle au Moyen-Orient. C'est au XVIIe siècle qu'on ajoute une pédale au rouet pour libérer la main droite du fileur et améliorer la technique. Mais malgré ce progrès, le tissage et le filage restent des opérations lentes, artisanales et relativement onéreuses.
Dans les années 1760 apparaît, au Royaume-Uni, le premier métier à filer mécanique (Spinning jenny) puis en 1771, Richard Arkwright crée la première filature industrielle. Crompton invente quant à lui la spinning mule permettant à un seul ouvrier de commander jusqu'à 1 000 fuseaux. En 1812, tous les métiers à filer du Royaume-Uni produisent autant que quatre millions de rouets.
Le filage industriel se développe avec les inventions de la machine à égrener le coton pour fournir la fibre, et du métier à tisser pour utiliser le
fil. L'expansion des filatures crée un exode rural qui engendre une mécanisation agricole visant à maintenir les niveaux de production et oblige les artisans fileurs à se reconvertir. Le travail en filature ne demandant ni force, ni aptitude spéciale, la main d'œuvre bon marché que sont les femmes et les enfants est préférée, avant que l'évolution de la législation ne finisse par interdire le travail des enfants.
TECHNIQUES Processsus de filature La fabrication d'un
fil nécessite le décorticage et le nettoyage de la matière première (égrenage), le desserrement et le redressement des fibres (cardage, peignage) puis enfin la filature.
La réalisation d'un
fil est une succession d'étapes dépendant de la qualité du
fil souhaité et du type des fibres à travailler, mais qui comporte toujours au moins trois phases :
- plusieurs filaments sont tirés de la filasse et rassemblés en mèche ;
- la mèche est roulée en
fil par torsion ;
- le
fil est mis en bobine pour être tissé.
Il existe deux grands processus de filature :
- la filature pour fibres longues (filature type
laine) ;
- la filature pour fibres courtes (filature type coton).
Pour ces deux processus, on part de bourres de fibres nettoyées, si nécessaire, qu'on transforme en mèche puis en ruban puis en
fil.
- Filature de fibres continues ou filage :
» Pour les fibres synthétiques : par filage, on obtient un filament. Les filaments sont convertis (coupés) ou craqués pour obtenir des fibres pouvant être mélangées ;
» Pour les fibres naturelles : Un ver à soie est capable de sécréter un filament pouvant mesurer jusqu'à 1 500 m. La soie n'entre généralement pas dans les processus de filature décrits au-dessus. On assemble les filaments des soies, puis on fait un retordage de ces assemblages, qui peuvent ensuite être coupés pour être mélangés à d'autres fibres.
Tissage Le
tissu est obtenu par le tissage qui est le résultat de l'entrecroisement, dans un même plan, de
fils disposés dans le sens de la chaîne et de
fils disposés, perpendiculairement aux
fils de chaîne, dans le sens de la trame. Le liage obtenu entre ces
fils de chaîne et trame se définit par une armure.
On distingue trois grandes classes fondamentales d'armures : Toile, sergé et satin.
Il existe des armures dérivées des trois précédentes : le reps, le cannelé, le croisé, le satin à répétition, etc.
Un
tissu peut être composé de plusieurs armures différentes et dans ce cas on parle de
tissu façonné (e.g. Le velours de Gênes).
Le métier Jacquard permet la sélection de
fils de chaîne de façon indépendante tandis que les métiers à cadres font une sélection de cadres et donc de groupes de
fils.
Selon l'utilisation qui est faite des
fils, on parle de duites (
fils de trame) et de
fils (
fils de chaîne). On peut aussi trouver des
fils fantaisie quand une grande importance est donné à l'esthétisme du
fil au lieu de sa régularité. Il existe aussi les
fils dit techniques utilisés dans des applications techniques.
Le tissage s'accompagne d'étapes précises dont les plus importantes sont :
- le bobinage : les
fils sont disposés sur les bobines ;
- l'ourdissage : préparation de la chaîne sur le métier à tisser ;
- le rentrage : les
fils de chaîne sont enfilés dans des tiges métalliques (les lisses) puis dans les dents du peigne ;
- une fois la pièce textile descendue du métier industriel et jusqu'à l'informatisation, les
tissus de luxe (drap d'Elbeuf) destiné à l'habillement connaissent le rentrayage qui consiste à réparer à l'
aiguille les grappes, c'est à dire les erreurs commises par le métier à l'occasion de la rupture d'un
fil de chaîne ou de trâme ou tout autre incident.
Tricot Plusieurs méthodes de
tricotage ont été développées.
Le
tricotage à mailles cueillies, appelé aussi
tricotage trame est le plus connu. Il permet l'obtention de tricot jersey, interlock, côte 1x1, côte anglaise, etc. Ces mailles sont fréquemment utilisées dans les sous-vêtements, les tee-shirts, les pull-overs, les chaussettes, etc.
Le
tricotage à mailles jetées ou chaîne permet la réalisation d'articles indémaillables. Les armures les plus fréquentes sont la charmeuse, l'atlas, le satin. Ces mailles sont utilisées dans la confection de maillots de bain, de lingerie, de voilages.
Non-tissé Les non-tissées sont des textiles dont les fibres sont maintenues de façon aléatoires, ils sont souvent classés selon leur domaine d'application ou leurs caractéristiques techniques.
Voie de fabrication - voie sèche (dite cardée)
- voie humide (dite papetière)
- voie aérodynamique
- voie fondue
Voie de consolidation - mécanique
» aiguilletage
»
couture-
tricotage - thermollage
Applications Les non-tissés les plus connus sont les feutres. Mais le grand public connaît également cette technologie sous la forme des lingettes ménagères ou cosmétiques.
- Pansements
- Isolation thermique ou phonique
- géotextile (drainage de liquide)
- filtres
- feutres
ENNOBLISSEMENT Les techniques d'ennoblissement ont pour but de modifier les propriétés du textile « brut ».
Une fois les textiles préparés (flammage, désencollage, etc.), ils peuvent recevoir une opération de teinture ou d'impression.
Pour leur donner «de la main» (du toucher), des apprêts mécaniques (émerisage, grattage, etc.) ou des apprêts chimiques sont utilisés. Enfin, des fonctions (bactériostatisme, déperlance, hydrophilie, protection UV, etc.) peuvent être greffées sur ces textiles par apprêts chimiques.
Teinture INDUSTRIE TEXTILE L'industrie textile rassemble de très nombreux métiers tout au long d'une chaîne de transformation partant de matières premières fibreuses jusqu'à des produits semi-ouvrés ou entièrement manufacturés.
La première étape consiste en la transformation de matières premières issues de fibres naturelles, artificielles ou synthétiques en
fils. Les métiers associés sont la filature, le guipage, le moulinage ou encore la texturation.
À partir des
fils unidimensionnels, les techniques de tissage et de
tricotage permettent d'obtenir des surfaces textiles bidimensionnelles (voire tridimensionnelles).
Ces surfaces sont alors très souvent ennoblies pour leur donner de la couleur (teinture, impression) ou des propriétés particulières (apprêts chimiques, apprêts mécaniques, enduction, contre-collage, etc.).
Les surfaces textiles sont alors transformées en habits, meubles, rideaux mais peuvent également être utilisées pour stabiliser des routes, des chemins de fer (géotextiles), pour drainer des terrains (agrotextiles), pour faire voler des hélicoptères, suppléer une articulation déficiente ou encore protéger un pompier du feu (textiles techniques fonctionnels).
En déclin en occident, cette industrie demeure cependant très dynamique dans les domaines du textile technique et du textile de luxe.
La majorité des 1 280 entreprises textile actives en France se situe dans les régions : Alsace, Champagne, Lorraine, Midi-Pyrénées, Nord, Normandie, Picardie, Rhône-Alpes.
ARTS TEXTILES - Broderie
- Dentelle
- Napperon
- Patchwork
- Tapisserie
- Bonneterie
Tricot USAGES ET ENTRETIEN DES TEXTILES - Amidon
- Eau de Javel
- Étendoir
- Lessive
- Lavage machine : Machine à laver
- Nettoyage à sec
- Noix de lavage
- Pince à linge
- Repassage
- Sèche-linge
- Tache
TEXTILES A USAGE TECHNIQUE ; TUT Les TUT sont de plus en plus dénommés textiles techniques et fonctionnels. Ils contribuent à la diversification du secteur textile traditionnel, en réponse aux délocalisations notamment.
Ils regroupent des tissages de matériaux dont les performances et propriétés fonctionnelles qui diffèrent de celles des fibres textiles traditionnelles. On les retrouvera notamment surtout dans des applications technique et parfois 'extrêmes' : ailes d'avions, voiles de bateaux, pansements, vestes de pompier, prothèses médicales, stabilisateur de route, para-grêle, dirigeables, etc.
La production de TUT croît régulièrement depuis les années 1990 (Marché estimé à 65 milliards d'euros en 1995, puis à 85 milliards d'euros en 2005, et qui pourrait atteindre 100 milliards d'euros vers 2010.
Le 1er producteur et le 1er consommateur de textile technique en Europe serait l'Allemagne où la recherche est pilotée par un réseau de compétences supra régional dit Conseil en Recherches Textiles, avec 16 unités de recherche (en 2007) et de nombreux partenaires institutionnels et industriels.
Un nouveau type de textile fait son apparition : les Smart Textiles incorporant de l'électronique pour plus d'interaction avec l'utilisateur ou l'environnement. Ces nouveaux produits promettent des applications dans les domaines du médical (vêtement avec capteur cardio-vasculaire, respiratoire, thermomètre, etc.) , du loisir (veste avec lecteur MP3 intégré, mode : vêtement lumineux), de la sécurité (dossard clignotant et communicant, etc.). On évoque aussi des
tissus susceptibles de produire de l'électricité, c'est à dire jouant le rôle de panneaux solaires, susceptible de recharger des batteries de téléphone, ordinateur, etc. voire d'alimenter des dirigeables.
PERFORMANCE TEXTILE Applications - bactériostatisme
- résistance mécanique
- anti-statisme
- protection feu
- oléofuge / hydrofuge
- géotextiles / agrotextiles
- smart textiles / Textronique
Caractéristique mécanique - comparaison d'essais en traction de différentes fibres.
- comparaison d'une éprouvette métallique de même finesse qu'un
fil textile.
- Matériau composite
Source Wikipedia® Mercerie